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Les ConfessionsNous plantГўmes Г l’entrГ©e de petits bouts de bois minces et Г clairevoie, qui, faisant une espГЁce de grillage ou de crapaudine, retenaient le limon et les pierres sans boucher le passage Г l’eau. Nous recouvrГ®mes soigneusement notre ouvrage de terre bien foulГ©e; et le jour oГ№ tout fut fait, nous attendГ®mes dans des transes d’espГ©rance et de crainte l’heure de l’arrosement. AprГЁs des siГЁcles d’attente, cette heure vint enfin; M. Lambercier vint aussi Г son ordinaire assister Г l’opГ©ration, durant laquelle nous nous tenions tous deux derriГЁre lui pour cacher notre arbre, auquel trГЁs heureusement il tournait le dos. ГЂ peine achevait-on de verser le premier seau d’eau que nous commençâmes d’en voir couler dans notre bassin. ГЂ cet aspect la prudence nous abandonna; nous nous mГ®mes Г pousser des cris de joie qui firent retourner M. Lambercier, et ce fut dommage, car il prenait grand plaisir Г voir comment la terre du noyer Г©tait bonne et buvait avidement son eau. FrappГ© de la voir se partager entre deux bassins, il s’écrie Г son tour, regarde, aperГ§oit la friponnerie, se fait brusquement apporter une pioche, donne un coup, fait voler deux ou trois Г©clats de nos planches, et criant Г pleine tГЄte: Un aqueduc! un aqueduc! il frappe de toutes parts des coups impitoyables, dont chacun portait au milieu de nos cЕ“urs ...» |
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