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Les ConfessionsJe m’avisai, pour ne pas vivre en sauvage, d’apprendre Г faire des lacets. Je portais mon coussin dans mes visites, ou j’allais comme les femmes travailler Г ma porte et causer avec les passants. Cela me faisait supporter l’inanitГ© du babillage, et passer mon temps sans ennui chez mes voisines, dont plusieurs Г©taient assez aimables, et ne manquaient pas d’esprit. Une, entre autres, appelГ©e Isabelle d’Ivernois, fille du Procureur gГ©nГ©ral de NeuchГўtel, me parut assez estimable pour me lier avec elle d’une amitiГ© particuliГЁre dont elle ne s’est pas mal trouvГ©e par les conseils utiles que je lui ai donnГ©s, et par les soins que je lui ai rendus dans des occasions essentielles; de sorte que maintenant, digne et vertueuse mГЁre de famille, elle me doit peut-ГЄtre sa raison, son mari, sa vie, et son bonheur. De mon cГґtГ©, je lui dois des consolations trГЁs douces, et surtout durant un bien triste hiver, oГ№, dans le fort de mes maux et de mes peines, elle venait passer avec ThГ©rГЁse et moi de longues soirГ©es qu’elle savait nous rendre bien courtes par l’agrГ©ment de son esprit, et par les mutuels Г©panchements de nos cЕ“urs ...» |
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